Les Océans s'agitent

Le Domaine sous-marin était sans vie. Il ne respirait plus comme autrefois. Beaucoup de choses avaient changées depuis l'arrivée d'Athéna et de ses chevaliers. Comment une poignée de chevaliers de bronzes avaient pu réussir à détruire les 7 légendaires marinas, à détruire les piliers, et à battre un Dieu... Ce monde avait était brisé, tout comme ses rêves qui ne se réaliseraient plus. L'empereur Océanique n'avait plus d'armée. Il gardait secrètement une haine farouche envers Athéna, et envers la terre. Ce peuple indigne, ne méritant pas la vie. Seul les Océans, si calmes, si paisibles, mais parfois si dangereux, si éclatant, méritait une place, la meilleur soit-elle dans ce monde. Pourquoi son frère, Zeus, lui avait fait ça, à lui ! Pourquoi avoir donné la terre à sa fille, qui ne s'en occupe pas comme il le faudrait ! Les hommes sont corrompus, il faut les purifier par les eaux. Mais comment arriverait-il à réaliser ce rêve. Tout était contre lui... Dans ce monde régit par le pouvoir et la puissance, on ne peut avoir d'alliées, et Poséidon le sait.

Un banc de poisson passa à toute allure vers le Temple de Poséidon. Cela faisait tellement longtemps qu'il ne s'était plus baladé comme aux premiers temps dans son domaine sous-marin. Il se dirigea vers le premier pilier. Celui du pacifique Nord... Un grand Marina y était mort. Bian, Bian de l'hippocampe. Poséidon, même si sa colère était incroyable, et conté dans les légendes, était un Dieu bon et aimant envers son peuple et les Marinas. Le Grand Dieu des mers toucha de la main le pilier du Pacifique Nord. Celui-ci, au contact divin de Poséidon, se reconstruit pièce par pièce. Une fois sur pied, la resplendissance de l'architecture atlantéenne se dévoila au grand jour. La fraicheur et la dureté de l'orichalque, la qualité de la structure et les détails magnifiques, fraichement entourée de coraux. C'était pour un monde comme celui-ci que Poséidon se battait. Certain le pense malveillant, mais ils se trompe. Tuer les gens ne méritant pas la vie pour mieux faire vivre ceux qui la méritent. Voila le véritable but.

Poséidon se dirigea à présent vers le Pilier du Pacifique Sud. De la même manière, il le reconstruit d'une main divine, et se rappela de son ancien gardien. Io de Scylla. Il s'était férocement battu contre Shun, mais comme-ci le destin des marinas étaient déjà décidé, échoua malgré la différence de niveau. Il marcha de nouveau, croisant quelques animaux marins typiques à chaque pilier. Le monde se reformait au fir et à mesure. Au pilier de l'océan indien, Poséidon se rappela cette fois de Krishna. Sa lance était guidé par la main de Poséidon, indestructible et puissante. Mais les chevaliers de bronze étaient guidé par une force autre. Une force que Poséidon ne connaissait pas. Quelle était-elle...

Le prochain pilier visité était celui de l'océan arctique. Une émotion s'empara de Poséidon à la vue et au souvenir de ce pilier. Isaac du Kraken. C'est un peu Poséidon qui avait élevé ce gamin, à l'œil crevé en son enfance. Élevé en Sibérie, ce garçon avait toujours eu une haine indescriptible envers les chevaliers d'Athéna, et plus particulièrement envers le bronze du cygne. C'est cette éducation que Poséidon lui avait donné qui le conduisit à sa perte... Se précipitant dans la bataille, il fut battu par Hyôga, et tomba. Il regrettait tellement qu'il soit mort. Comme tout les autres d'ailleurs. Le pilier se reformait, et Poséidon alla maintenant vers celui de l'Antarctique. Kaasa, le général de Limnades était un maitre des illusions. Le Dieu des Océans l'aimait autant que tout les autres, au même titre de Général. Comme des fils... Le Chasseur de cœur fut terrassé par Ikki, après s'être bien battu en l'honneur des mers.

Restait les piliers des 2 plus talentueux généraux que Poséidon ne connu. Celui de l'Atlantique Sud, et celui de l'Atlantique Nord. Au sud, se trouvait un être qui se battait avec une flûte. Le son tellement mélodieux pour les Marinas qui en sortait réussissait à faire oublier n'importe quel tristesse. C'est à ce moment précis que Poséidon aurait voulu l'entendre... Il essaya, de se la rappeler. Mais n'y parvint pas. Le messager de Poséidon était mort, et son souvenir ne résidait plus que dans ce tas de ruine, et dans le cœur d'un Dieu réputé pour être cruel et malveillant. Le pilier se reconstruisait à présent, et le dernier attendait Poséidon. Le plus mystérieux des piliers. Le Marina chargé de le protéger était un homme de confiance au yeux de Poséidon, mais celui-ci avait réussi à berner un Dieu... Il fallait que ce pilier soit le dernier à être visité, car la colère qui s'en ressentirait serait tellement grande que même Zeus la sentirait ! Cette homme, Sea Dragon comme il disait s'appeler, avait trahis Poséidon, qui lui avait donné toute sa confiance. On ne pouvait pas mentir à un Dieu comme il l'avait fait, sans être punis.

- Soit maudit, Dragon des Mers...

Restant droit et fort, les océans commencèrent à s'agiter, provoquant tempête et catastrophes marines comme rarement il n'y en eu. Le Dieu se dirigeait vers son Temple, ouvrit les portes, et s'asseya sur son trône digne du plus grand des Dieux. Sa colère était irréparable. La soif de pouvoir d'un seul homme, avait réussi à détruire tout les rêves d'une divinité. Poséidon parla bien haut, tapant de son trident sur le sol.

- Écoutes-moi bien, Athéna ! Les Océans vibreront de nouveau. Venez à moi, mes marinas. Ensemble, et une nouvelle fois, nous ferons tout notre possible pour réaliser ce rêve qui nous est si chère. Athéna, ma revanche à sonné.

Désormais, plus rien n'arrêterais l'avènement des Océans. Il avait aidé Athéna à vaincre Hadès, son frère, par intérêt, malgré qu'il la déteste autant que son grand frère. Mais désormais, la donne avait changé. S'en était finis du monde comme ils le connaissaient. Les eaux déferleront, et personne ne pourra rien y changer.

Oh oui, les eaux…
Comme elle aimait les contempler… de nulle part et de partout à la fois, sur les nuages et les promontoires, sur les tableaux aux délicieuses et pernicieuses illusions, sur les plages brillantes, devant le perpétuel mouvement de va et vient des vagues, comme les mains d’un homme qui n’ose et s’écarte… Elle aimait les contempler, car ils l’apaisaient. Même dans sa colère terrible et loyale, dans ses pluies battantes, dans son courroux mué en typhons et en raz-de-marée, dans sa parure d’incompris, elle était si belle, la grande mer! Peut-être même aussi belle qu’Aphrodite elle-même, apaisante et secrète, désirable et désirée.
La Déesse de l’Amour avait revêtu pour l’occasion, une robe d’une étonnante couleur bleu majorelle, qui moulait à la perfection sa divine poitrine et laissait voir le galbe de ses cuisses nues et nacrées, terriblement satinées. Le grenat intense de sa longue chevelure produisait sur l’ensemble un contraste saisissant et, parmi cette océan de bleu, elle semblait étinceler comme une flamme vive, à l’éclat fugitif. Comme toujours… quel qu’était le lieu, quelle qu’était l’époque, Aphrodite semblait toujours briller, d’un éclat aussi pur et vicié qu’inénarrable.

Une visite au Seigneur de ces lieux, Poséidon. Une visite anodine, lourde de sous-entendus. Un chemin feutré, dont seul comptait la destination. La Déesse de la Beauté s’émerveillait de son voyage à chaque fois, à chaque si rares fois, qu’elle s’était rendue dans le Sanctuaire Sous-Marin du Dieu emporté, plein de rêves et d’espoirs, et ô combien attirant. La splendeur des océans, leur transparence nimbée d’une nitescence céruléenne, auréolée de coraux délicats et scintillants, l’émerveillait à chaque fois. Mais le monde aquatique, la splendeur vaste et vibrante du royaume atlantéen n’était plus ce qu’elle était autrefois. Le temps, avec l’aide des guerres et du vice, ne laissait jamais rien intact; ainsi avait-elle perdu une partie de son souffle de vie et, dans les océans à la douce couleur azurée, il ne restait plus que le silence, dur et solitaire, résonnant de toutes ses forces des cris muets de frustration et de désir vengeur poussés par le cœur battant du seul être vraiment encore en vie dans le royaume sous-marin…

Des farandoles, des fresques de poissons et de créatures marines se déployaient dans cet univers bleu cobalt, aux doux reflets indigos. Les lèvres rubescentes d’Aphrodite, ourlées de ravissement, s’étirèrent en un sourire générique. Bientôt elle parvint au Sanctuaire, observant les 7 piliers d’orichalque entièrement reconstruits, qui exposaient leurs sublimes détails d’architecture, brillant de mille feux dans une lumière lapis. Les coraux avaient ici une douceur ouatée, des veinures turquoises; la Déesse passait devant les créatures de Neptune, se dirigeant vers le temple en la plus parfaite innocence, observant les plinthes d’argent et les voûtes chryséléphantines. En dessous de leurs bras et de leurs courbes somptueuses, assis sur un trône à couper le souffle, Poséidon reposait, royal, divin, dans toute sa splendeur de Dieu des Océans. Aphrodite se dit qu’elle arrivait visiblement au mauvais moment… ou pas. Il semblait furieux (comment ne pas l’être ?) mais aussi empli d’une volition nouvelle, de celles qui forment le courage, la loyauté, qui font que l’on résiste et qu’on bâtit des murs. La Déesse de l’Amour n’ignorait pas son histoire. Les Dieux était bien supérieurs aux mortels; mais comme eux ils respiraient, pensaient, avaient des sentiments, et pouvaient goûter au meilleur comme au pire, aux plus grands bonheurs comme aux plus amers sentiments de déception.

"Poséidon…"

"Son nom n’avait été prononcé que dans un murmure, mais il ne faisait aucun doute qu’il l’avait entendu. Aphrodite patienta quelques secondes et, ses longs cheveux amarantes voltigeant dans son sillage, s’inclina devant Poséidon. Ses yeux avides, à l’intense couleur écarlate, détaillèrent le Dieu des Océans, se posant sur sa stature royale, sa pose figée, et d’autres détails aussi caractéristiques que plaisants. Il était l’exact reflet de son royaume; vaste et somptueux, mais surtout éternel, sans commencement ni fin, sans frontières, entre la réalité et un monde plus grand encore, qu’on appelait le rêve… La beauté de son visage aux traits fins, à peine esquissés comme des ciselures de marbre immuables et salvatrices, s’accordaient avec harmonie à la cascade de cheveux lustrés qui tombaient sur ses épaules. Elle sourit et parla de nouveau, plus fort cette fois."

"Le rêve est une belle chose, mais la colère est parfois le plus terrible des sentiments… tu ne penses pas?"

[ Désolé du petit post ]

Le Seigneur des mers se calmait, doucement, sur son trône d'orichalque et des plus belles matières marines. Telle son élément, ses colères étaient des catastrophes, et son apaisement une douce mélodie. Comme si ce calme n'en finirait jamais, alors que l'on sait bien que le prochain déluge n'est pas loin. Dans le temps, Amphitrite était la pour lui. Mais maintenant qu'il était revenu, sa douce épouse n'était plus. Le mystère restait entier, on ne savait pas où elle se trouvait. C'était un Dieu maintenant solitaire. Plus de femme, plus de soldats, et quelques "fantômes" de citoyens atlantéens sans leur goût de la vie. La rage parlait, seulement la rage. Un cosmos harmonieux, merveilleux, fit son entrée par les lourdes portes du Temple de Poséidon. Il le reconnaissait... Parmi milles autres il l'aurait reconnu. Le cosmos de la plus belle des déesses. Cela remontait à longtemps, la dernière fois qu'il s'était vu... Une relation éphémère entre les deux, qui donna naissance à un garçon, et à une fille. Hérophilos et Rhodé, futur femme de Hélios. Dans un murmure, qu'on n'entendrait presque pas, et d'une voix cristalline..

- Poséidon…

L'hôte ne répondit pas tout de suite, restant majestueux, les yeux baissés comme encore attisé par la haine que lui avait donné la reconstruction de son royaume. Combien de fois allait-arriver cette acte si désagréable, tant émouvant que rageant. Sans même la regarder, peut être de peur de tomber sous son charme, il lui répondit. D'une voix puissante, mais pourtant douce et si belle à écouter. Après tout, qu'y à t'il en ce monde de plus parfait que les Dieux, à part les éléments qu'ils incarnent ?

- Que me vaut la visite de la plus belle femme au monde, ma chère Aphrodite...?

Le Dieu des Mers n'attendait pas de réponse à cette fausse question. Il attendit toujours, royalement. Aphrodite pris aussitôt la parôle.

- Le rêve est une belle chose, mais la colère est parfois le plus terrible des sentiments… tu ne penses pas?

Des poissons marins, tous aussi beaux les uns que les autres, commencèrent à tourner autour d'Aphrodite. Chaque mouvements de ces créatures fabuleuses, lançaient comme une sorte de murmure dans les oreilles d'Aphrodite. Un murmure indescriptible, mais enchanteur. A la rigueur un chant. Lorsque l'on rentre dans le Sanctuaire sous-marin, on n'en ressort pas comme on le veut... C'était ça son rêve. Un monde qui ressemblait de tout au tout à cette merveilleuse beauté. Cette beauté ensorcelante. Comme celle d'Aphrodite... D'un claquement de doigt, les animaux marins qui dansaient il y à de ça quelques instants, repartirent aussitôt, laissant la belle déesse seule au bout de la pièce.

- Approche, Aphrodite. Assied-toi.

Le siège d'Amphitrite, sa femme disparu, s'éclaira et rayonna. Ses minerais rares faisaient passer le siège d'une couleur bleutée, digne des océans, à une couleur rougeoyante, comme l'orichalque le voulait. Les traits de construction sur le siège étaient finement réalisés. Les atlantes étaient les meilleurs constructeurs qui soient. Poséidon leva ses yeux vers la déesse de l'amour, les plongeant dans ceux de son invitée. On aurait dit que le feu vivait dans les pupilles de cette femme. Elle était tellement belle... Sa beauté ne trahissait pas sa réputation. Elle marchait vers son siège. Le plus beau siège qu'on aurait pu trouver à une femme de son rang. La marche paraissait éternelle, et à son arrivée, Poséidon aurait déjà scruté les moindres recoins de son corps angélique.

- Pour réaliser mon rêve, je veux bien endurer toutes les colères du monde, Aphrodite.

[Mais non il est pas petit O_o Les miens le sont encore plus, alors xD]

Tout d’abord il n’avait pas réagi, restant muet et immobile, dans une pose de grande statue de marbre, éternelle, solitaire mais pourtant entourée. Sa stature de métal, d’un gris bleuté trempé dans le froid fluide des Océans, semblait rayonner calmement, avec sérénité, malgré une âme en tourment. Tout autour d’eux, le Temple ouvrait des profondeurs claires et bleuâtres, berçant leur entrevue dans un cocon soyeux; la magie renaissait, comme au temps des premiers jours, aussi brève et éphémère que la flamme d’une bougie consumée sur l’instant, une flamme qui virevoltait comme un petit être d’un bleu maya, ivre et solitaire. Et tout autour d’eux, le silence régnait, plein de sentiments cachés et de désirs inavoués, seul témoin de la scène…

Aphrodite avait vu, elle avait vu que les Piliers étaient maintenant reconstruits, se dressant de toute leur hauteur en exhibant leurs couleurs vives et lustrées, nimbées de coraux qui rampaient tels des serpents dans un mythe, au coude à coude avec l’essence même de la renaissance… Et la reconstructions des Piliers avait du faire revenir à Poséidon une foule de souvenirs, certains vifs et flamboyants, d’autres noirs et pernicieux, ce qui expliquait l’état d’âme du Dieu des Océans en ce moment…
Sa voix retentit enfin, mesurée et puissante; une de ces voix dont le timbre vous allume des braises dans le cœur et des étincelles dans l’esprit. La Déesse de l’Amour, amusée, décida tout de même de répondre à la question oratoire qu’il lui avait posée, pour la forme.

"Et pourquoi aurais-je besoin d’un prétexte particulier pour rendre visite au plus attirant des Dieux, mon cher Poséidon?"

Elle sourit et s’avança d’un pas. Aussitôt, de petites formes multicolores vinrent s’élancer autour d’elle, décrivant de leur mouvance agile une chorégraphie hypnotique; ils dessinaient des boucles, des courbes, des torsades, des arabesques ivoiriennes et racées autour des formes soyeuses de la Déesse de la Beauté. Elle vit qu’il s’agissait de poissons et rit, produisant un son cristallin qui trouva son écho dans les doux murmures que lui chuchotaient les créatures. Elle ne chercha pas à s’arracher à l’emprise quasi-sédative qu’exerçaient sur elle les voix minuscules, si envoûtantes et à peine esquissées, lui faisant miroiter un univers de rêve aux consonances si douces… après tout, le Sanctuaire avait des attraits magnifiques, et ne pas y succomber aurait été rater beaucoup de choses merveilleuses… C’était comme de tenter de résister au chant des sirènes: très difficile, et très déraisonnable.
Quand les petits poissons se retirèrent, elle sembla s’éveiller d’un rêve.

Lorsque Poséidon lui demanda aimablement de s’approcher et de s’asseoir, elle le remercia d’un signe de tête et s’avança, faisant osciller sur ses hanches la robe d’un bleu majorelle qu’elle avait revêtu spécialement pour l’occasion, s’habillant ainsi aux couleurs du Dieu des Océans. Même les légendes racontaient, avec véracité, que les boucles d’oreille de la Déesse étaient d’orichalque, représentant les spires étroites d’un coquillage qui se balançait au rythme de ses pas. Bientôt, la Déesse parvint à la place que lui avait octroyée son hôte, à savoir le trône de sa femme, magnifique et étincelant. Elle lui jeta un regard d’admiration et s’assit dessus avec délicatesse, pour enfin plonger ses prunelles carminées dans celles de Poséidon.

"Pour réaliser mon rêve, je veux bien endurer toutes les colères du monde, Aphrodite."

"C’est parfois les sentiments les plus terribles qui valent la peine d’être vécus, surtout pour un rêve" approuva t-elle en hochant la tête. Elle le regarda de nouveau. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne l’avait pas vu et, maintenant qu’elle se trouvait en sa compagnie, elle s’apercevait qu’elle en était ravie. Et elle s’apercevait aussi que, même si le Dieu des Océans gardait sa majesté en tout lieu, c’était bien véritablement dans ce Temple, sur ce Trône, qu’il était le plus royal, le plus divin, qu’il pouvait gouverner avec le plus de prestance. Des souvenirs remontèrent en elle, les nuits torrides, les engeances de la Beauté et de la Mer réunies.

"Je suis vraiment, vraiment contente de te revoir" fit-elle avec sincérité, dévoilant en souriant l’éclatant feston de ses dents nacrées. "Cela faisait bien longtemps. Ton royaume est toujours aussi beau mais il a des doux airs de harem déserté…"

La Déesse hésita à poursuivre. Elle n’était venue ni pour lui faire de la peine, ni pour lui faire rappeler des souvenirs désagréables, mais elle avait besoin de savoir. Lentement, Aphrodite se pencha vers lui et lui murmura au creux de l’oreille, imitant les petites créatures qui étaient venus la voir quelques instants plus tôt:

"Tes poissons m’ont fait entrevoir ton rêve, Poséidon, mais c’était si fugitif, que je dois l’entendre par tes propres mots… que est ton rêve, dis moi? Et que vas-tu faire à présent, en ces temps si austères, pour y parvenir?"

- C’est parfois les sentiments les plus terribles qui valent la peine d’être vécus, surtout pour un rêve.

Ses yeux étaient toujours plongés dans ceux de la douce Aphrodite. Un mélange flamboyant, ravivant une flamme éteinte. Celle de Poséidon. Comment un Dieu, aussi puissant soit-il, pouvait perdre de sa volonté, tout en gagnant de la rage. Il n'était plus que l'ombre de lui même, dans un royaume qui lui aussi, n'était plus que l'ombre d'une splendeur passée. Poséidon hocha doucement la tête, montrant un accord avec l'affirmation de la Déesse de l'Amour. Un sourire léger se dessina alors sur les lèvres de l'Empereur des Mers. Il ne pensait pas qu'une femme, peu importe laquelle, aurait réussi à lui arracher un sourire en ces moments si durs. Mais elle, elle y était arrivé avec tant de facilité... Il semblait revoir Amphitrite, à sa place. Comme au temps où l'Empire Marin était à son apogée. Avant qu'Athéna et ses chevaliers ne le détruisent... ! La rage recommençait à monter, et se calmait dans des lancées rappelant les vagues qui s'écrasait sur la plage. Il admirait la Déesse de la Beauté, quand celle-ci prit la parole, le faisant sortir de ses pensées qui se dirigeait évidemment vers leurs anciennes nuits. Le regard d'Aphrodite montrait qu'elle aussi, pensait à la même chose.

- Je suis vraiment, vraiment contente de te revoir.

Les dents blanches d'Aphrodite se dévoilèrent, et son sourire n'était pas descriptible par de simples mots. Les mortelles en avaient toutes une panoplie, de ses mots tous plus honorifique les uns que les autres, mais aucun ne correspondait à celui de la plus belle des femmes. Le mot le plus beau qu'il connaissait, et résumant bien le moment, vint tout de même à l'esprit de Poséidon : divin.

- Cela faisait bien longtemps. Ton royaume est toujours aussi beau mais il a des doux airs de harem déserté…

Poséidon ôta ses yeux des profondeurs de ceux d'Aphrodite, et baissa la tête. En effet... L'Atlantide était tombé. Une flamme bleutée brûlait dans les yeux de Poséidon, et il se tourna vers son invitée. Encore un sentiment humain... Car les Dieux, leurs ressemblaient beaucoup, malgré ce qu'on pouvait dire d'eux. Ce sentiment "humain" était le plus banale de tous. Tout le monde l'avait. Et celui-ci se nommait Espoir. L'espoir de faire renaître son royaume. Rien n'était encore perdu. Cette fois, il ne pourrait pas mener sa guerre seul. Il avait déjà essayé auparavant, mais cela n'avait mené à rien. Il lui fallait des alliés. Des amis puissants, pour l'aider à réaliser son rêve. Au lieu de s'enrager, comme il l'aurait fait en présence de tout autres Dieux qui lui auraient fait cette remarque, Poséidon leva la tête et souria à Aphrodite. Lui rendant son sourire, et montrant à son tour des dents d'une blancheur étincelante.

- Le plaisir est partagé. C'est un grand bonheur de te voir ici.

Aphrodite parvenait à calmer le grand Empereur des Océans, celui dont ses colères étaient légendaires. Ce mérite n'était pas donné à tout le monde. Poséidon lui en était redevable. Il voulait rester calme en des moments comme celui-ci. La Déesse de l'Amour Charnelle se pencha vers Poséidon, et lui souffla doucement à l'oreille, d'une voix mélodieuse.

- Tes poissons m’ont fait entrevoir ton rêve, Poséidon, mais c’était si fugitif, que je dois l’entendre par tes propres mots… quel est ton rêve, dis moi? Et que vas-tu faire à présent, en ces temps si austères, pour y parvenir?

Poséidon resta quelques instants sans rien dire, et se leva sans répondre. Il prit la main d'Aphrodite, et un froid glaciale sembla émaner de la main du Seigneur des Mers. Il se confondait avec la chaleur ardente de la Déesse. Le mélange des deux éléments était merveilleux. Il emmena Aphrodite d'une main de maître, mais sans forcer. Devant eux, se montrait un balcon. La porte était une sorte de léger drap transparent et bleutée. Lorsqu'il le franchisèrent, ils furent emmenés dans un monde magique et de rêve. La bienveillance du monde sous-marin semblait protéger les deux individus. Derrière eux, la porte qui pouvait ré emmener les Dieux dans le Temple et dans la salle du Trône avait disparu. Le bas du Balcon, sur lequel ils marchaient, s'était lui aussi envolé. Ils avaient autour d'eux, le Monde sous-marin au complet... L'Atlantide, les 7 piliers. Poséidon tapa de son trident sur le sol invisible, et le monde entier rayonna. Les coraux, les minerais, les maisons atlantéennes, ainsi que les piliers et les êtres vivants. Tout rayonna dans des couleurs vives et agréable. Même pour une Déesse, ce spectacle était magnifique, et rarement on en voyait d'une telle beauté. L'Empereur de cette partie de la terre esquissa un sourire, et plongea encore une fois ses yeux dans ceux d'Aphrodite, visiblement émerveillée. Plus aucune trace de colère dans les yeux de Poséidon. Juste du bonheur.

- Ce spectacle vaut plus que tout les mots du monde. C'est pour un monde comme celui-ci que je me bat. C'est ça, mon rêve. Utopia...

Dans la chaleur du moment, Poséidon ne put s'empêcher de déposer ses lèvres sur celle d'Aphrodite, comme au bon vieux temps. Même la Déesse de l'Amour charnelle apprécierait autant de romantisme. Car Poséidon avait des défauts, le plus grand étant ses colères. Mais il avait aussi beaucoup de qualité, la séduction en premier. Un talent qu'il donna à son petit frère, en passant...

- Ce qui est née à la mer, retourne à la mer. Ma douce Aphrodite...

Au fur et à mesure que les secondes passaient, lentes mais fluides comme l’Océan lui-même, Aphrodite pouvait ressentir avec plus de véracité et d’émotion l’état de rage, d’indignation et de volonté inénarrable qui hantaient Poséidon en cet instant, vestige de sa colère légitime qui datait de la nuit des temps. Et plus le temps s’écoulait, plus elle s’apercevait qu’il n’y avait effectivement rien de pire que la grandeur passée d’un royaume qui en avait pourtant tous les attraits… et malgré sa frustration, un sourire était apparut sur les lèvres de l’Empereur des Mers, comme une fleur fraîchement éclose, qui avait enduré l’hiver le plus long et froid qu’il puisse y avoir… Mais si il y avait une seule certitude dans ce monde, s’était dit Aphrodite il y avait bien longtemps, c’était qu’il y aurait invariablement un printemps, une renaissance, après les étendues mornes et glacées de la saison enneigée… Et tandis qu’elle lui faisait part de ses impressions, elle admira son calme, malgré ses paroles attristantes. La Déesse de l’Amour sourit de nouveau, mentalement cette fois-ci. Les fureurs de Poséidon étaient légendaires et terribles, mais elles ne contribuaient qu’à rendre ses moments de calme encore plus délicieux, avec l’envie de les avoir pour toujours, de les chercher invariablement pour s’y planter et y mourir…

"Le plaisir est partagé. C'est un grand bonheur de te voir ici."

Curieusement, ces paroles firent monter aux joues de porcelaine d’Aphrodite une légère teinte rosée, et elle se sentit sincèrement heureuse que le Dieu des Océans l’accueille avec autant de chaleur. Un flot de souvenirs continuait à surgir de temps à autre, mais plus mou et ouaté cette fois, comme si il voulait se transformer en une ambiance feutrée, un peu effacée, pour ne pas déranger le tête à tête divin qui avait lieu en cet moment même.
Lorsque Poséidon se leva sans un mot, la Déesse de la Beauté fit de même, et saisit sa main quand il lui la tendit. Si un mortel avait pu se trouver ici en cet instant et contempler le spectacle, il en aurait sans doute perdu la vue, tant la beauté de la scène illuminait les alentours. De simples mots ne pouvaient la décrire que de façon grossière et imparfaite. Côte à côte, les deux Dieux, homme et femme, bleu et rouge, glacial et ardente… Ils formaient à eux seuls une oxymore, un contraste, une antilogie, une réunion de deux êtres fusionels, semblables et pourtant si différents… A ses côtés, elle franchit le voile du balcon, aussi léger que la caresse d’une aile d’oiseau, et se retrouva instantanément au paradis.
Tout n’était que merveilles bleutées, orangées, lumière et satisfaction; il semblait que tout d’un coup la haine, la guerre, les problèmes n’existaient plus, que seul subsistait le bonheur, dans un monde à couper le souffle. Et l’eau qui les guettait de partout à la fois, sur les bords de son monde rond, étincelait comme de l’or bleu. Aphrodite, subjuguée, observait chaque détail profondément, comme pour s’en imprégner; elle tourna sur elle même lentement, gravant chaque détail dans sa mémoire, et son tour complet la ramena finalement à la vue de l’Empereur des Mers dont le bonheur semblait au delà des mots.

"Ce spectacle vaut plus que tout les mots du monde. C'est pour un monde comme celui-ci que je me bat. C'est ça, mon rêve. Utopia..."

Dans une fusion complète et qui semblait être éternelle, ils unirent leurs lèvres charnues et ourlées de félicité. Celles de Poséidon étaient plus douces, chaudes, que n’importe lequel des rêves et elles avaient le goût des fruits doux, des fruits murs du soleil. Aphrodite y mit toute sa fougue et sa passion, dans un paroxysme de romantisme, espérant que ce baiser ferait oublier à l’Empereur des Mers, ne serait-ce qu’un instant, les soucis qu’il avait, les trahisons dont il avait fait l’objet, et tout ce qui constituait la part de ténèbres que chacun portait en soi.

"Ce qui est née à la mer, retourne à la mer. Ma douce Aphrodite..."

Oui, née de la mer, elle l’avait été… mais c’était il y avait si longtemps qu’elle avait presque oublié ce moment enchanteur. Car avant de sortir de l’eau, sur le rivage de Cythère, elle avait vu les profondeurs marines, leur limpidité exquise et leurs doux mouvements de va-et-vient… Tellement de bonheur…

"Poséidon… tu y arriveras, tu ne peux que y arriver… Comment un monde si merveilleux ne peut-il pas éclore? Je veux le voir de mes propres yeux, quand il sera une réalité écrasante et admirée…"

La Déesse de l’Amour ferma un instant les yeux, savourant le moment présent, et soudainement enlaça l’Empereur des Mers, les unissant en un nouveau baiser tandis que leurs chevelures se mêlaient, l’une d’un bleu de joyau, l’autre d’un rouge de cendre… Un instant ou une éternité plus tard, elle n’aurait su le dire, elle rompit le contact doucement et posa sa tête contre le torse musclé de son divin compagnon, murmurant d’une voix presque inaudible:

"Tu vas… les combattre ?…"

poseïdon et Aphrodite etait tellement attentioné l'un pour l'autre qu'il n'avait pas fait attention a leurs sens qui pourtant ne s'etait pas tu sur la presence d'un intru. En effet, il aurait ete facile pour lui de les tuer tous les deux mais il prefera se faire rearquer:
"hum hum.
vous pensez vaincre les chevaliers du zodiaque, Poseïdon?
je serait vous je me retiedrais.
ils ont atteint le 7eme sens au plus haut point.
Hades lui meme, votre second frere, et egualement l'un des dieux les plus puissant, à échoué. Certe ils sont affaiblit, mais ils vous ont déja battu. De plus, de nouveau chevaliers d'or ont vu le jour. Tous plus combatifs les uns que les autres.
je serais vous j'y refléchirais a deux fois avant d'attaquer de nouveau le sanctuaire"
Poseïdon et aphrodite regardèrent partout et virent un homme aux long cheveux blond,aux yeux violets et aux nez fin posté dans l'ombre.
il s'avanca et s'inclina
"Qui es-tu?"
"et que fait tu ici? tu ,n'est pas un général
serait tu envoyé par Athéna?"
"il ya bien longtemps que je ne suis plus a son service.Et mon nom importe peu.
n'oubliez juste pas ce que j'ai dit..."
et sur ce, le chevalier disparu en un zwiip enorme