~ Libérée du Niflheim ~

Enfin… Après tant de siècles…
La déesse Hel, régente des enfers nordiques et déesse de la Mort, foulait de nouveau le sol terrestre.
La fille de Loki, sœur des monstres les plus redoutés d’Asgard, était de nouveau libre de ses mouvements. La malédiction d’Odin qui la retenait enfermée dans les mondes brumeux et froid du Niflheim.
La divine regagna son antre, reconstitution miniature du Helheim, son royaume. Le royaume des morts. Sans doute l’antre était-elle un accès au royaume de la déesse décharnée.
Décharnée, elle l’était… En effet, son enfermement dans les mondes les plus bas de l’univers, au niveau des racines de l’Yggdrasil, l’arbre-monde, avait accéléré la détérioration de son corps.
Mystérieusement, une partie de celui-ci était resté parfaitement intact alors que l’autre partie était décharnée. Une main osseuse, froide, un poignet décharné auquel était attaché un étrange bracelet… Un visage plongé dans l’obscurité d’une capuche…
Hel était revenue et trônait de nouveau dans son antre. Terrée entre Asgard et Midgard, le royaume des dieux du Nord.
Entourée d’âmes et d’ombres, la divinité, fille du Mensonge et des Géants, Hel, réfléchissait.

Oui… Maintenant qu’elle était de nouveau sur la Terre, elle devait trouver un moyen de ralentir l’éveil d’Odin et libérer son père, Loki, d’un autre châtiment infliger par Odin, le tout-puissant Seigneur des Ases.
Regardant sa kamui pour le moins étrange, mélange représentatif de vie et de mort, mélange d’un loup massif et d’un serpent menaçant, la déesse repensa à ses deux frères.

Fenril, le grand loup d’Asgard était retenu prisonnier dans l’armure d’Epsilon, il était l’essence même de cette armure…
Quand au second, Jormùngard, il avait été renvoyé aux limbes. Hel devait les libérer. Ensemble, ils marcheraient sur Asgard et y prendrais le pouvoir.

Que de pièces sur un immense échiquier cosmique. Les pièces étaient en place et commençaient à bouger… Personne ne pourra enrayer le déplacement de ses differents destins… Personne…

La divine, assise sur son trône d’ossements ferma les yeux. Il y avait tant à faire. Par où allait-elle commencer ?